Le mariage régulier
Dans le bwamu, le mariage ne se faisait pas comme on le connait à l’état actuel dans la société moderne. Les fiançailles remontent généralement à la naissance des jeunes gens. C’est le jeune garçon qui exprime son intention dès la naissance de la fille. Mais cette première intention du garçon n’est pas suffisante. Il reviendra à la jeune fille de confirmer ces fiançailles antérieures dès qu’elle peut exprimer son consentement. ( Voy. Paul GUEBHARD ,VIe notes contributives à l’étude de la religion, des mœurs et des coutumes des Bobo du cercle de Koury).
La procédure étant assez souple, il ne s’agit pas de ce point de vue d’un mariage forcé puisque ces fiançailles ne sont pas irrévocables. La fiancée pourra toujours manifester un avis contraire. Dans l’hypothèse où elle accepte, les divers protocoles et usages traditionnels s’en suivront.
Pour marquer les fiançailles, le fiancé propose donc de travailler dans le champ de son futur beau-père une à trois fois au cours de la même saison. L’acceptation de ce travail par le beau-père indique que celui-ci reconnait la relation qui existe entre sa fille et le jeune homme.
Quant à la belle mère, elle reçoit comme cadeau, un fagot ou une charge de bois.
A la dernière étape, lorsque les fiancés entendent formaliser leur union, le fiancé offre enfin en cadeau, un panier de mil, de maïs, d’arachide, des poules, un mouton et un chien aux beaux-parents. Ils sont alors présentés officiellement devant la famille avec un rappel de tous les services et cadeaux fait antérieurement. Après cela, la fille est remise à l’homme dans le respect des autres usages en la matière.
Mais il n’en est pas toujours ainsi de tous les mariages dans le bwamu. D’autres méthodes peu recommandables sont pratiquées de façon isolée. Il s’agit du mariage par enlèvement.
Le mariage par enlèvement
Selon Paul GUEBHARD, « dès qu’un homme désire une femme d’un autre village, il ne peut procéder que par enlèvement ». Nous avions annoncé plus tôt que les fiançailles remontent généralement à la naissance des jeunes gens. Alors le mariage par enlèvement apparait ici comme une exception au mariage régulier. Il est vrai que la jeune fille est toujours promise dès sa naissance mais cette promesse demeure très précaire. On sait que des jeunes d’autres villages peuvent venir enlever la promise de façon inattendue. Mais ces pratiques concernant le mariage par enlèvement est sources de querelles entre les jeunes auteurs « du forfait » et les jeunes du village originaire de la fille enlevée. Il faut dire que la pratique est applicable non seulement aux filles et aux femmes toujours est –il que c’est par consentement mutuel. Les cas de dérapages ne sont pas rares mais la pratique est très bien connue dans le bwamu.
image prise sur http://www.dailymotion.com/video/x1ecxod_dedougou-fete-bwaba_travel par anne
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